Aller au contenu

Page:Verne - Les Enfants du capitaine Grant.djvu/553

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
Vers cinq heures, le jour commença à poindre. (Page 546.)


En effet, un des guerriers, surpris par quelque rumeur insolite, s’était relevé et rapproché du Waré-Atoua. Debout, à deux pas de la hutte, il écoutait, la tête inclinée. Il resta dans cette attitude pendant une minute longue comme une heure, l’oreille tendue, l’œil aux aguets. Puis, secouant la tête en homme qui s’est mépris, il revint vers ses compagnons, prit une brassée de bois mort et la jeta dans le brasier à demi éteint, dont les flammes se ravivèrent. Sa figure, vivement éclairée, ne trahissait plus aucune préoccupation, et, après avoir observé les premières lueurs de l’aube qui blanchissaient l’horizon, il s’étendit près du feu pour réchauffer ses membres refroidis.