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Page:Verne - Les Frères Kip, Tome I et II, 1903.djvu/209

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XII

trois semaines dans l’archipel.


Les jours suivants furent employés au déchargement du brick. Len Cannon et ses compagnons ne refusèrent pas d’y donner la main. M. Gibson n’eut aucun soupçon de leurs projets.

Quelques indigènes se joignirent à l’équipage, — une demi-douzaine, — des hommes robustes et pas maladroits. Aussi la besogne s’effectua dans d’excellentes conditions.

Jim u’avait point parle aux frères Kip du poignard malais. Ils ignoraient donc que cette arme se trouvait sur l’un des cadres de leur cabine.

En effet, Vin Mod avait eu soin de reprendre ce poignard avant leur retour à bord, et le kriss était maintenant caché dans son sac, où personne n’aurait pu le découvrir. Il lui suffisait sans doute qu’il eût été vu par le mousse. Quant à ce qu’il en voulait faire, peut-être Flig Balt lui-même ne le savait-il pas.

Tandis que le capitaine restait à surveiller le déchargement, M. Hawkins, Nat Gibson, Karl et Pieter Kip, accompagnés de M. et Mme Zieger, passaient le temps en intéressantes promenades aux alentours de Port-Praslin. Ils visitèrent les principales factoreries établies sur cette partie de la côte. Les unes appartenaient à des colons allemands, les autres étaient encore entre les mains de maisons anglaises, fondées avant le traité de partage.

Toutes faisaient d’assez bonnes affaires. Le mouvement d’importation et d’exportation, à l’ancienne Tombara comme à l’ancienne Birara, s’accroissait au profit de la Mélanésie germanique.