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Page:Verne - Les Frères Kip, Tome I et II, 1903.djvu/456

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LES FRÈRES KIP

En quelques instants ce renfort arriva sur la pointe, et les choses changèrent à l’instant. Les constables, n’étant plus en force, durent relâcher les prisonniers et se retirer en emportant leurs blessés. Quant à l’officier et aux matelots, ils n’eurent qu’à rembarquer dans les deux canots avec les trois fugitifs, après un dernier échange de coups de feu.

À cet instant, Karl Kip et son frère, appelant O’Brien, lui dirent…

« Sauvés… vous êtes sauvés !…

— Et vous aussi ! » s’écria l’Irlandais.

Avant qu’ils eussent eu le temps de se reconnaître, les deux frères, sur un signe d’O’Brien, étaient déposés par les matelots dans l’une des embarcations qui rejoignirent le steamer.

Aussitôt l’Illinois, se dirigeant vers l’entrée de Storm-Bay, doubla le cap Pillar, et, la nuit venue, il marchait à toute vapeur en plein Pacifique.