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Page:Verne - Les Frères Kip (partie 1).djvu/207

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à travers la louisiade.

lointains roulements. La température était très élevée, le thermomètre Farenheit marquant quatre-vingt-dix degrés[1]. Aussi, ni M. Hawkins, ni Nat Gibson, ni Karl et Pieter Kip n’allèrent-ils occuper leurs cabines. Tous, comme les matelots qui n’étaient pas de quart, s’étendirent sur le pont.

Décidément, la malchance se déclarait une fois de plus contre Flig Balt, Vin Mod et leurs partisans.

Il va sans dire que M. Gibson avait donné des ordres et pris ses mesures pour que les approches du brick fussent surveillées avec le plus grand soin. Les hommes durent se tenir à l’avant et à l’arrière. Quoi qu’eût dit M. Hawkins, l’observation de Karl Kip subsistait. Le capitan n’était-il venu à bord que dans le but d’échanger son oiseau de Paradis contre un objet quelconque, ou pour reconnaître les forces du James-Cook ?…

Précisément, devant le rouf, on causa de l’incident, tout d’abord, puis de choses et autres. La tente avait été serrée afin de donner plus d’air. Un profond silence régnait autour du navire. Au large, pas un feu n’attirait les regards, ni du côté de l’île d’Entrecasteaux, certainement inhabitée.

  1. 32°22 centigrades.