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la maison du pêcheur ferrato.

Il était à peine sorti que la porte de la chambre voisine, occupée par les fugitifs, s’ouvrait. Le comte Sandorf, qui n’avait rien perdu de cette conversation, parut sur le seuil, et, s’avançant vers Andréa Ferrato, il lui dit à voix basse :

« Cet homme est celui qui nous a dénoncés au brigadier de gendarmerie. Il nous connaît. Il nous a vus, quand nous avons débarqué sur le canal de Lème. Il nous a suivis jusqu’à Rovigno. Il sait évidemment que vous nous avez donné refuge dans votre maison. Donc, laissez-nous fuir à l’instant, ou nous sommes perdus… et vous aussi ! »