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Page:Verne - Mathias Sandorf, Hetzel, 1885, tome 1.djvu/78

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mathias sandorf.

« Non, murmura-t-il, mieux vaut, après tout, que Sarcany entende ce qui va se dire ici ! »

Le banquier sonna l’huissier et donna l’ordre d’introduire immédiatement le comte Sandorf.

Mathias Sandorf entra dans le cabinet, répondit froidement, ainsi que cela était dans son caractère, aux empressements de Silas Toronthal. Puis, il s’assit dans un fauteuil que l’huissier venait de lui avancer.

« Monsieur le comte, dit le banquier, je ne m’attendais pas à votre visite, ne vous sachant pas à Trieste ; mais la maison Toronthal est toujours honorée de vous recevoir.

— Monsieur, répondit Mathias Sandorf, je ne suis que l’un de vos moindres clients, et je ne fais point d’affaires, vous le savez. Cependant, j’ai toujours à vous remercier d’avoir bien voulu prendre en dépôt les quelques fonds que j’avais de disponibles en ce moment.

— Monsieur le comte, reprit Silas Toronthal, je vous rappelle que ces fonds sont en compte courant chez moi, et je vous prie de ne point oublier qu’ils vous rapportent intérêt.

— Je le sais, monsieur… répondit le comte Sandorf ; mais, je vous le répète, ce n’est point un placement que j’ai voulu faire dans votre maison, ce n’est qu’un simple dépôt.