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méditerranée.

Et, comme Pierre, d’un regard, semblait lui demander des explications qu’il devait être si impatient d’obtenir :

« Plus tard, ajouta-t-il, plus tard ! »

C’était dans une jolie chambre, largement exposée à la saine brise de mer, dont les fenêtres s’ouvraient au nord et à l’est, sous l’ombrage de beaux arbres auxquels des eaux vives et courantes conservaient une éternelle verdeur, que la convalescence de Pierre allait s’opérer rapidement et sûrement. Le docteur ne cessa pas de lui donner ses soins ; il accourait près de lui à tout instant ; mais, depuis que la guérison lui avait paru assurée, qu’on ne s’étonne pas s’il s’était adjoint un aide, dont l’intelligence et la bonté lui inspiraient une absolue confiance.

C’était Pointe Pescade, dévoué à Pierre Bathory comme au docteur. Il va sans dire que Cap Matifou et lui avaient gardé le plus absolu secret sur tout ce qui s’était passé au cimetière de Raguse, et qu’ils ne devaient jamais révéler à personne que le jeune homme eût été retiré vivant de sa tombe.

Pointe Pescade avait été mêlé assez intimement à tous les faits qui venaient de se produire, pendant cette période de quelques mois. Par suite, il s’était pris d’un vif intérêt pour son malade. Cet amour