— Jamais.
— Et savez-vous, Maria, pourquoi il est venu à La Vallette, ce qu’il y fait depuis son arrivée ?
— Tout ce que je puis dire, c’est qu’il vit au milieu de la plus détestable population du Manderaggio. Il ne quitte pas les cabarets les plus suspects, il y recherche les coquins les plus avérés. Comme l’argent ne paraît pas lui manquer, je crois qu’il s’occupe à racoler des bandits de son espèce pour tenter quelque mauvais coup.
— Ici ?…
— Je n’ai pu le savoir, monsieur le docteur.
— Je le saurai ! »
En ce moment, Pierre entra dans le salon, suivi du jeune pêcheur, et l’entretien prit fin.
« Eh bien, Luigi, demanda le docteur Antékirtt, êtes-vous content de ce que vous avez vu ?
— C’est un admirable navire que le Ferrato ! répondit Luigi.
— Je suis heureux qu’il vous plaise, Luigi, répondit le docteur, puisque vous le commanderez en second, en attendant que les circonstances en fassent de vous le capitaine !
— Oh ! monsieur…
— Mon cher Luigi, reprit Pierre, avec le docteur Antékirtt, n’oublie pas que tout arrive !