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Page:Verne - Mathias Sandorf, Hetzel, 1885, tome 2.djvu/246

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mathias sandorf.

— Là, tu auras à surveiller les agissements d’un homme qu’il est très important de ne plus perdre de vue. Mais il faut que personne ne puisse soupçonner que nous nous connaissons ! Au besoin, tu prendras un déguisement.

— Ça, c’est mon affaire !

— Cet homme, m’a-t-on dit, reprit le docteur, cherche à embaucher les plus détestables coquins du Manderaggio à prix d’argent. Pour le compte de qui, pour quelle besogne, c’est ce qu’on ignore, et c’est ce qu’il faut que tu apprennes le plus tôt possible.

— Je l’apprendrai.

— Lorsque tu sauras à quoi t’en tenir, ne reviens pas à bord, tu pourrais être suivi. Contente-toi de mettre un mot à la poste de La Vallette, et donne-moi rendez-vous, le soir, à l’autre extrémité du faubourg de la Senglea. Tu me trouveras à ce rendez-vous.

— C’est convenu, répondit Pointe Pescade. Mais comment reconnaîtrai-je cet homme ?

— Oh ! cela ne sera pas difficile ! Tu es intelligent, mon ami, et je compte sur ton intelligence.

— Puis-je savoir au moins le nom de ce gentleman ?

— Il s’appelle Carpena ! »