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malte.

En entendant ce nom, Pierre s’écria :

« Quoi !… Cet Espagnol est ici ?

— Oui, répondit le docteur Antékirtt, et il loge dans le quartier même où nous avons retrouvé les enfants d’Andréa Ferrato qu’il a envoyé au bagne et à la mort ! »

Le docteur raconta tout ce que Maria venait de lui apprendre. Pointe Pescade comprit alors combien il était urgent de voir clair dans le jeu de l’Espagnol, qui travaillait certainement à quelque œuvre ténébreuse dans ces repaires de La Vallette.

Une heure après, Pointe Pescade, quittait le bord. Pour mieux déjouer tout espionnage, au cas où il aurait été suivi, il commença par flâner dans cette longue Strada Reale, qui va du Fort Saint-Elme jusqu’à la Floriana. Puis, le soir venu, il se dirigea vers le Manderaggio.

En vérité, pour racoler une bande de coquins, aussi naturellement disposés au meurtre qu’au pillage, on n’eût pu trouver mieux que ce capharnaüm de la ville souterraine. Il y avait là des gens de tous pays, sans doute, de ces misérables du Ponant et du Levant, fuyards des navires de commerce ou déserteurs des navires de guerre, mais surtout des Maltais de la plus infime classe, redoutables coupe-jarrets, ayant encore dans les veines de ce