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la casa inglese.

elle eut atteint un des escaliers des quais de Catane. Le docteur Antékirtt et Pierre étaient vêtus comme il convient à des ascensionnistes, obligés d’affronter une température qui peut tomber à sept ou huit degrés au-dessous de zéro, quand, au niveau de la mer, elle est de trente au-dessus. Un guide, pris à la section du Club Alpin, 17, via Lincoln, les attendait avec des chevaux qui devaient être remplacés à Nicolosi par des mulets, excellentes bêtes au pied sûr et infatigable.

La ville de Catane, dont la largeur est assez médiocre, si on la compare à sa longueur, fut traversée rapidement. Rien n’indiqua au docteur qu’il fût espionné et suivi. Pierre et lui, après avoir pris la route de Belvédère, commencèrent à s’élever sur les premières rampes du massif etnéen, auquel les Siciliens donnent le nom de Mongibello, et dont le diamètre ne mesure pas moins de vingt-cinq milles.

La route était naturellement accidentée et sinueuse. Elle se détournait souvent pour éviter des coulées de lave, des roches basaltiques, dont la solidification remonte à des millions d’années, des ravins à sec que le printemps transforme en torrents impétueux, — le tout au milieu d’une région boisée, oliviers, orangers, caroubiers, frênes, vignes aux