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mathias sandorf.

Pointe Pescade n’avait que ses mains. Peut-être n’étaient-ils pas les moins bien armés !

Près de quarante minutes s’écoulèrent, sans qu’aucune tentative d’attaque eût été faite. Zirone, sachant que le docteur Antékirtt, prévenu par Pointe Pescade, ne pouvait plus être surpris, avait-il donc renoncé à ses projets d’attaque ? Pourtant, cinquante hommes sous ses ordres, avec l’avantage que devait lui donner la connaissance des lieux, cela mettait bien des chances de son côté.

Soudain, vers onze heures, le marin de garde rentra précipitamment. Une bande d’hommes s’approchait, en s’éparpillant, de manière à cerner la Casa Inglese sur trois côtés, — le quatrième, adossé au talus, n’offrant aucune retraite possible.

Cette manœuvre reconnue, la porte fut refermée, barricadée, et chacun prit son poste aux vides des chevrons, avec la recommandation de ne tirer qu’à coup sûr.

Cependant Zirone et les siens s’avançaient lentement, non sans prudence, se défilant derrière les roches, afin d’atteindre la crête du Piano del Lago. À cette crête étaient accumulés d’énormes quartiers de trachytes et de basaltes, destinés sans doute à préserver la Casa Inglese de l’envahissement des neiges, pendant les tourmentes de l’hiver. Parvenus à