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la casa inglese.

quart d’heure de répit, pendant lequel ils avaient ramené leurs blessés en arrière, à l’abri d’une coulée de lave disposée comme une sorte de retranchement.

Alors ces bandits, enragés devant une telle résistance, ivres de fureur à la vue de cinq ou six des leurs mis hors de combat, gravirent la coulée, puis l’intervalle qui la séparait du rempart de basalte, et ils reparurent à la crête du plateau.

Pas un coup de fusil ne leur fut tiré, pendant qu’ils franchissaient cet intervalle. Zirone en concluait donc, non sans raison, que les munitions commençaient à manquer aux assiégés.

Alors il enleva sa bande. L’idée de s’emparer d’un personnage cent fois millionnaire, était bien faite, on en conviendra, pour exciter ces malfaiteurs de la pire espèce.

Tel fut même leur emportement, cette fois, qu’ils forcèrent la porte et la fenêtre, et ils eussent pris la maison d’assaut, si une nouvelle décharge à bout portant n’en eût tué cinq ou six. Ils durent encore reculer au pied du plateau, non sans que deux des marins n’eussent été blessés assez grièvement pour abandonner le combat.

Quatre ou cinq coups à tirer, c’était tout ce qui restait alors aux défenseurs de la Casa Inglese. Dans