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mathias sandorf.

C’est là que Sarcany et sa compagne vinrent se réfugier, comme en un lieu qu’ils connaissaient déjà. Là, en effet, il leur serait facile de causer à l’aise, et même d’y rester toute la nuit, sans aller courir à la recherche d’un logement incertain. Depuis son arrivée à Cattaro, d’ailleurs, l’étrangère ne s’était pas inquiétée d’un autre domicile.

Le docteur et Cap Matifou entrèrent l’un après l’autre dans ce bazar fort obscur. Au fond crépitaient çà et là quelques foyers sans flamme et par conséquent sans clarté. Toutefois, dans ces conditions, l’enlèvement de Sarcany devait être d’une exécution difficile, à moins qu’il ne le quittât avant le jour. Le docteur put donc regretter de ne pas avoir agi pendant ce trajet de la Porte de Mer à la Porte du Midi. Mais il était trop tard, maintenant. Il n’y avait plus qu’à attendre pour profiter de toute circonstance qui se présenterait.

En tout cas, le canot était amarré derrière les roches, à moins de deux cents pas du bazar, et non loin, à deux encablures, on pouvait confusément apercevoir la masse de l’Electric, dont un petit feu, hissé à l’avant, indiquait le mouillage.

Sarcany et la Marocaine avaient été se placer dans un coin très obscur, près d’un groupe de montagnards endormis déjà. Ils auraient donc pu s’en-