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aux bons soins de dieu.

encore dans les vilâyets du sud, et il était probable qu’aucune importante opération ne serait entreprise, sans qu’ils fussent là pour la diriger. C’est pourquoi les Electrics d’Antékirtta eurent l’ordre de croiser dans les parages de la mer des Syrtes, aussi bien pour observer le littoral de la Cyrénaïque et de la Tripolitaine que la côte de la Tunisie jusqu’au cap Bon.

Le dispositif des défenses de l’île, on le sait, n’était pas complètement achevé. Mais, s’il n’était pas possible de le terminer en temps utile, du moins les approvisionnements en munitions de toute sorte abondaient-ils dans l’arsenal d’Antékirtta.

Antékirtta, séparée des rivages de la Cyrénaïque par une vingtaine de milles, serait absolument isolée dans le fond du golfe, si un îlot, connu sous le nom d’îlot Kencraf, mesurant trois cents mètres de circonférence, n’émergeait à deux milles de sa pointe sud-est. Dans la pensée du docteur, cet îlot devait servir de lieu de déportation, si jamais un des colons méritait d’être déporté, après condamnation prononcée par la justice régulière de l’île, — ce qui ne s’était point encore produit. Aussi quelques baraquements y avaient-ils été établis pour cet usage.

Mais, en somme, l’îlot Kencraf n’était pas fortifié,