— Oui !… demain !… demain !… » répondit le banquier, qui était dans cette disposition mentale où un joueur risquerait sa tête.
Tous deux rentrèrent à leur hôtel, situé à mi-chemin de la route qui descend de Monte-Carlo à la Condamine.
Le port de Monaco compris entre la pointe Focinana et le fort Antoine, forme une anse assez ouverte, exposée aux vents de nord-est et de sud-est. Il s’arrondit entre le rocher qui porte la capitale de l’État monégasque, et le plateau sur lequel reposent les hôtels, les villas et l’établissement de Monte-Carlo, au pied de ce superbe Mont Agel, dont la cime, haute de onze cents mètres, domine le pittoresque panorama des rivages de la Ligurie. La ville, peuplée de douze cents habitants, ressemble à un surtout, dressé sur cette table magnifique du rocher de Monaco, baigné de trois côtés par la mer, et qui disparaît sous l’éternelle verdure des palmiers, des grenadiers, des sycomores, des poivriers, des orangers, des citronniers, des eucalyptus, des buissons arborescents de géraniums, d’aloès, de myrtes, de lentisques et de palmachristi, disposés çà et là dans un merveilleux pêle-mêle.
De l’autre côté du port, Monte-Carlo fait face à la