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Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, 1894.djvu/148

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— Si c’est moi ?… Et qui serait-ce donc ?… Je saurai bien… »

Et il allait briser les cachets du pli, lorsque Ben-Omar l’arrêta en disant :

« Dans votre intérêt, Excellence, mieux vaut que les choses soient faites régulièrement en présence de témoins… »

Et, ouvrant la porte, Ben-Omar présenta deux négociants du quartier qu’il avait priés de l’assister dans cette circonstance.

Ces deux notables purent constater que le pli était intact, et il fut ouvert.

Le testament ne comportait qu’une vingtaine de lignes en langue française, et dont voici la teneur :

« Je nomme pour mon exécuteur testamentaire Ben-Omar, notaire à Alexandrie, auquel un prélèvement d’un pour cent sera attribué sur ma fortune, consistant en or, diamants, pierres précieuses, dont la valeur peut être estimée à cent millions de francs. Au mois de septembre 1831, les trois barils contenant ce trésor ont été déposés dans une cavité creusée à la pointe méridionale d’un certain îlot. Cet îlot, il sera facile d’en retrouver le gisement