Aller au contenu

Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, 1894.djvu/188

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pacha par-dessus le marché, car tant d’argent et pas de titre…

— Hé !… hé !… Antifer-Pacha !… dit en souriant le gabarier.

— Dis un peu, s’écria maître Antifer du ton dont on commande de mettre les huniers au bas ris, dis, ex-patron de la Charmante-Amélie, est-ce que tu aurais la prétention de blaguer ?…

— Moi, mon digne ami ! répliqua Gildas Trégomain. À Dieu ne plaise, et, puisque tu es si ravi d’être cent fois millionnaire, je te présente mes cent millions de compliments. »

En définitive, pourquoi la famille accueillait-elle de si froide mine les exultations de son chef ? Peut-être, après tout, ne songeait-il plus à son projet d’alliances superbes pour sa nièce et son neveu ? Peut-être avait-il renoncé à rompre ou tout au moins à retarder le mariage de Juhel et d’Énogate, bien que sa longitude lui fût arrivée avant le 6 avril ? À vrai dire, c’était cette crainte qui chagrinait si fort Énogate et Juhel, Nanon et Gildas Trégomain.

Celui-ci voulut mettre son ami en demeure de s’expliquer… Mieux valait savoir à quoi