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Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, 1894.djvu/295

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Juhel remercia l’indigène, et fit part à son oncle de cette circonstance, très heureuse à son avis pour les démarches qui suivraient leur arrivée à Sohar.

« Bien… bien !… se contenta de répondre maître Antifer. Arrange-toi pour le mieux avec cet homme, et dis-lui qu’on le paiera généreusement.

— À la condition qu’on trouve de quoi le payer ! » murmura l’incrédule Trégomain.

Toutefois, si Juhel crut devoir se féliciter de cette rencontre, il est probable que Saouk s’en montra moins satisfait. De voir le policier en rapport avec les Malouins, c’était bien pour lui inspirer un surcroît d’inquiétudes, et il se promit de surveiller de très près les menées de cet indigène. Et encore, si Ben-Omar avait pu apprendre où l’on allait… si le voyage touchait à son terme… s’il devait se prolonger ?… L’îlot gisait-il dans les parages du golfe d’Oman, dans le détroit d’Ormuz, dans le golfe Persique ?… Faudrait-il le chercher le long des côtes de l’Arabie ou près du littoral de la Perse, jusqu’à la limite où le royaume du Shah confine aux États du Sultan ?… Comment alors s’opéreraient les opérations