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Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, 1894.djvu/43

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soulèvement du Péloponnèse. Il voulut prendre rang dans l’armée d’Ibrahim : premier refus. Il voulut servir comme officier parmi les troupes du sultan : second refus. N’était-ce pas là une conséquence de l’intervention néfaste de ceux qui avaient intérêt à ne point perdre de vue le parent millionnaire ?

La lutte des Grecs pour leur indépendance devait cette fois se terminer à l’avantage de cette héroïque nation. Après trois années, pendant lesquelles ils furent inhumainement traqués par les troupes d’Ibrahim, l’action combinée des flottes française, anglaise et russe, détruisit la marine ottomane à la bataille de Navarin en 1827, obligea le vice-roi de rappeler en Égypte ses vaisseaux et son armée. Ibrahim revint alors au Caire, suivi de ce Mourad, qui avait fait la campagne du Péloponnèse.

De ce jour, la situation de Kamylk-Pacha empira. La haine de Mourad se déchaîna d’autant plus violemment qu’au début de l’année 1829, il eut un fils de son mariage avec la jeune fellah. La famille était en voie d’accroissement, non la fortune. Il fallait que celle de son cousin passât entre les mains de Mourad. Le vice-roi ne refuserait pas de se