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Page:Verne - Onze jours de siège.djvu/62

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Le magnifique écrin !

Laurence

Qu’est-ce que cela signifie ?

Roquefeuille

Un écrin ?… Ah ! c’est toujours assez clair !

Léonie

Ouvre donc !

Léonie, Laurence et Roquefeuille

Des diamants !

Léonie

Quelle splendide rivière !

Roquefeuille

Rivière ? C’est parbleu bien un fleuve !

Laurence, à Léonie.

Y comprends-tu quelque chose ?

Léonie

Absolument rien !

Roquefeuille

Ah ! je devine !… C’est un cadeau de l’ami Maxime à sa fiancée !

Laurence

C’est possible !

Léonie

De quel droit M. Duvernet se permettrait-il de m’envoyer des diamants ?

Roquefeuille

Ma foi ! du droit qu’ont les diamants de se présenter partout ; d’ailleurs, au point où vous en êtes…

Léonie

Au point où nous en sommes, M. Duvernet serait un impertinent !… Non ! cet écrin n’est pas pour moi, mais pour Laurence !

Laurence

Point ; il y a erreur… C’est pour toi !

Roquefeuille

Ah ! c’est bien la première fois que je vois deux femmes se renvoyer une parure !


Scène V

Les mêmes, Baptiste.
Baptiste, entrant précipitamment.

Madame ! madame ! le voilà !

Laurence

Mon mari ?

Baptiste