ert|c|se levant aussitôt.}}
Pardon !
Ah !… vous me quittez ?…
Non… mais si on nous surprenait, on nous prendrait peut-être pour des amoureux !
Eh bien, mon ami ?
Eh bien, ce serait un peu ridicule !
Ridicule ! que vous aimiez votre femme et que votre femme vous aime ?
Ai-je dit cela ? En ce cas, je me serai fait bien mal comprendre.
Ah !
Je vous aime, ma chère Laurence, je vous aime raisonnablement et sérieusement, comme on doit aimer sa femme, après trois ans de mariage.
C’est-à-dire que l’amour ne résiste pas à trois ans de mariage, n’est-ce pas ?
Cela dépend du régime auquel on l’a soumis, ma chère !… Il ressemble assez à l’eau que vous placez sur le feu. Plus le feu est ardent, plus vite l’eau se perd en vapeur ! Ainsi l’amour…
En sommes-nous là ?
Pas encore !
Pas encore est plein de promesses !
Mais c’est le sort qui attend l’homme assez fou pour croire la jeunesse éternelle ; ne luttons donc pas, et obéissons aux lois de la nature.
C’est charmant ! C’est-à-dire que…
C’est-à-dire qu’à l’automne de la vie, il ne faut demander ni la poésie du printemps, ni les ardeurs de l’été.
Ah ! Robert, que me dites-vous là ?…
{{Personnage|Rober