rt|c|se réveillant et se levant.}}
Ah ! je crois, parbleu ! que je dormais ! Quel grossier personnage je fais !
Il n’y a pas grand mal, mon ami, surtout si vous êtes fatigué !
C’est mon excuse, si je puis en invoquer une !
Avez-vous besoin de quelque chose ?
J’aurais besoin de mon lit. (Il s’assied sur le canapé.)
De son lit ! (Haut.) Ne croyez-vous pas que cela vous ferait du bien de quitter ces vêtements si lourds ?
Je le croirais assez volontiers ; mais, vous l’avouerai-je, je me sens si à l’aise dans cette excellente causeuse, que le moindre mouvement m’effraie.
Qu’à cela ne tienne ! Ne suis-je pas là ?
Je ne veux pas abuser.
Au contraire, c’est un plaisir pour moi. Entre jeunes époux, ces petits soins ne sont-ils pas une preuve de tendresse qu’on aime à se donner ?
Oh ! oh !
Vous en doutez ? Votre femme n’est-elle plus votre ménagère ?
C’est très joli, ce que vous dites là, ma chère Laurence, et je vous fais mon sincère compliment, si vous voyez encore la vie éclairée des reflets de la lune de miel ! Mais…
Mais ?…
Vous êtes en retard ; les années se sont écoulées, et ce qui paraissait jadis un jeu charmant et plein de poésie, risquerait fort aujourd’hui de devenir un non-sens ridicule.
Est-ce vous que j’entends ?
Je vous étonne.
Mais oui, je l’avoue… Et ce que vous me disiez, il y a trois jours à peine… (Elle s‘assied sur la causeuse près de Robert.)
{{PersonnageD|Rob