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Page:Verne - Premier et second carnets de poèmes, 1847.djvu/119

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Qui brille la nuit et s’éteint,
Lorsque se réveille la plaine
Aux rayons joyeux du matin,

Ou la lueur de la lanterne
Du long spectre qui va s’asseoir
Sur la chaume du vieux pressoir,
Quand la lune blafarde et terne
Se lève à l'horizon du soir ?

Peut-être l'âme lumineuse
D'une folle qui va cherchant
La paix loin du monde méchant,
Et passe comme une glaneuse
Qui n'a rien trouvé dans son champ !

Serait-ce un effet de mirage
Sur l'horizon déjà moins clair
Produit par un trouble de l'air ,
Ou, vers la fin de quelque orage,
Le reste d'un dernier éclair ?