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Page:Verne - Premier et second carnets de poèmes, 1847.djvu/120

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Est-ce la lueur d'un bolide,
Véritable jouet icarien " ?
Qui dans son cours aérien
Etait lumineux et solide,
Et dont il ne reste plus rien,

Ou sur les champs dont il éclaire
D'un pâle reflet le sillon,
Quelque mystérieux rayon
Tombé d'une aurore polaire,
Triste et nocturne papillon ?

Serait-ce en ces heures funèbres
Où les vivants dorment, lassés,
Le pavillon aux plis froissés
Qu'ici-bas l'ange des ténèbres
Arbore au nom des trépassés ?