Page:Verne - Premier et second carnets de poèmes, 1847.djvu/15

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Il menaça — terrible en ta colère
Tu fais un pas ! — son trône est écrasé !
Qui te pourrait vaincre aux nobles croisades
Où tu te bats pour tes droits rabaissés.
Peuple puissant, leurs vaines canonnades,
Pour te dompter, ne tonnent pas assez.

Réjouis-toi, France, ton peuple est libre,
Il a gagné son honneur et sa foi ;
Réjouis-toi, comme aux rives du Tibre,
Romain de cœur, ton peuple est ton seul roi !
Peuple sublime, un jour tu te persuades,
Qu’il faut régner, et tes rois sont passés !
Peuple puissant, leurs vaines canonnades,
Pour te dompter, ne tonnent pas assez.

Réjouis-toi, ton sang te rend féconde !
Sous le drapeau de la fraternité,
Tes enfants-rois soulèveraient le monde
Pour conquérir l’honneur, la liberté !
Noble pays, près de leurs barricades,
Vainqueurs, tes fils se sont toujours dressés !
Peuple puissant, leurs vaines canonnades,