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Page:Verne - Premier et second carnets de poèmes, 1847.djvu/167

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Sans que rien ne les interrompe,
Du crime ils poursuivent le cours ;
La victime dans la tempête
Se sent à l'instant terrasser...
Mes compagnons, courbez la tête,
Le Simoun mortel va passer.

Le vent redouble ; la bourrasque
Enlève du cou d'un brigand
Un mouchoir qui s'envole et masque
La lune et son rayon d’argent.
Au pied de Jeanne elle le jette ;
Jeanne n'ose le ramasser...
Mes compagnons, courbez la tête,
Le Simoun mortel va passer.

Le brigand n'y prend pas garde ;
La foudre à ses pieds peut courir,
Sans qu'il se détourne et regarde
La mort dont il pouvait mourir.
Maintenant la victime est prête ;
Et les pierres vont s'amasser...
Mes compagnons, courbez la tête ;