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Page:Verne - Premier et second carnets de poèmes, 1847.djvu/166

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Mes compagnons, courbez la tête,
Le Simoun mortel va passer.

Ils paraissent à la crevasse,
Des ruines digne portail ;
La rude épine l'embarrasse ;
Tout est un sombre épouvantail.
Derrière un pilier, inquiète,
Jeanne à pas sourds va se placer...
Mes compagnons, courbez la tête,
Le Simoun mortel va passer.

Des trois l'un est une victime ;
Pendant qu'il lutte et se débat}
Car il sait qu'il est un abyme
Dans la tour ; horrible combat !
Sur les murs la lune indiscrète
Des monstres s'amuse à tracer...
Mes compagnons, courbez la tête,
Le Simoun mortel va passer.

Le vent souffle, souffle en sa trompe,
Les brigands combattent toujours ;