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Page:Verne - Premier et second carnets de poèmes, 1847.djvu/191

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XIX.
Naissance de la Corruption.

Le pouvoir appauvri, sans foyer, sans fortune,
Réduit même à coucher au glacial clair de lune,
Affaibli par la lutte, et le rude combat
Des systèmes divers qui tracassaient l’Etat,
Des desseins ténébreux, des sentiments contraires,
De ces opinions tenaces, arbitraires,
De ces projets sans force, avant terme venus,
Contrefaits, rabougris, manques et biscornus,
A refaire, enfants dont une faible couronne
Accouche chaque jour, avait quitté le trône ;
Il allait mendier quelque gîte et du pain,
Pour reposer son corps, pour assouvir sa faim.
La nuit était piquante, une perçante pluie
Du pouvoir traversait l’indiscret parapluie !
Où coucher ? que manger ? faudrait-il donc mourir ?
Une idée accourut à lui soudain s’offrir.