Aller au contenu

Page:Verne - Premier et second carnets de poèmes, 1847.djvu/205

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


XXVI.


Un bien vieil habit !


O mes amis, ma douleur est extrême,
Je ne puis plus porter ce vieil habit !
Lorsqu’on est noble, il est dur tout de même,
En soi de voir un si grand déficit !
J’en suis, hélas ! au dernier exemplaire,
Un grand malheur sur nous tous à ‘ fondu !
Notre tailleur ne peut plus nous en faire,
Car le secret de l’étoffe est perdu !

Voyez autour la crasse qui le borde !
Dans les salons puis-je paraître ainsi !
Mon habit est usé jusqu’à la corde !
Un trou par là, deux accrocs par ici !
Voyez de plus la fragile doublure
Qui pour partir ne l’a pas attendu !
Il va falloir faire triste figure,
Car le secret de l’étoffe est perdu !