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Page:Verne - Premier et second carnets de poèmes, 1847.djvu/206

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De plus il est déchiré par derrière,
Sur le devant, les manches de côté ;
Son pan unique appelle en vain son frère,
De son amour violemment écarté !
J’entends son cri de douleur, de tristesse,
Jusqu’à présent, je l’ai seul entendu !
Mais je vois bien qu’il peut crier sans cesse,
Car le secret de l’étoffe est perdu !

Je vais, bien sûr, faire quelque brioche :
Dans mes discours je vais être arrêté !
Je n’aurai plus avec moi, dans ma poche,
Car au travers on voit l’immensité !
Ce calepin si fidèle et commode,
Où je trouvais de l’esprit tout pondu !
Pas de tailleur qui me le raccommode,
Car le secret de l’étoffe est perdu !

Comment aussi voulez-vous que j’attache
Sur cet habit, infâme délateur,
Qui sous ses trous, ma honte à peine cache,
Tous mes cordons, toutes mes croix d’honneur !
Honneur trop lourd, non pour ma conscience,