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Page:Verne - Premier et second carnets de poèmes, 1847.djvu/207

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Mais pour l’habit dont le drap s’est fendu !
Je n’aurai plus aucune révérence,
Car le secret de l’étoffe est perdu !

Ce vieil habit pour lequel je sanglote,
Fut trop souvent, hélas, éclaboussé,
Souvent aussi promené dans la crotte !
Vite il s’usa pour être trop brossé !
Il fallait bien enlever cette honte,
Et ce fumier sur le drap répandu !
Il va falloir essuyer ce mécompte,
Car le secret de l’étoffe est perdu !

Souvent aussi pour un projet injuste,
Secrètement cet habit s’est prêté !
Quoique l’on soit d’un drap souple et robuste,
On perd bientôt son lustre et sa beauté !
Peut-être encor, il serait un digne hôte,
Si tant de fois, il ne s’était vendu !
Je vais porter la peine de ma faute,
Car le secret de l’étoffe est perdu !

Le siècle enfin qui toutes lois transgresse,