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Page:Verne - Premier et second carnets de poèmes, 1847.djvu/220

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Allait en m’entraînant dans sa captivité
Me remplacer ma mère !

Si j’étais morte, alors ! je m’envolais au ciel
Jouer avec les anges,
Accompagner les voix, au pied de l’Eternel,
De leurs saintes phalanges !

Mais non ! pauvre enfant seule, abandonnée aux vents,
La terre me destine,
Prévoyance bien triste, à ces sombres couvents,
Parents de l’orpheline !

Pardonnez, ô mon Dieu ! peut-être en ce moment
Que ma voix vous blasphème !
Mais hélas ! faut-il donc sans un gémissement
Perdre ce que l’on aime !

2

Sous la grille fermée,
Dans le fond du parloir,
Vivant sans être aimée,
Dans l’ennuyeux ouvroir