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Page:Verne - Premier et second carnets de poèmes, 1847.djvu/221

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Ma languissante enfance
Traîna son existence,
Sans goût, ni répugnance
Dans un sombre et long soir !

Quelle douleur amère
Se mêle au triste jour,
C’est en vain qu’on espère,
En ce morne séjour !
Jamais l’espoir ne germe,
Pour vous montrer un terme ;
Lorsque l’on nous enferme,
Pleurons, c’est sans retour  !

Dans cet humide espace
Tout change et tout pâlit !
Le cœur brûlant s’y glace
Et le corps s’affaiblit !
Jamais on ne réclame,
Le vent éteint la flamme,
L’ennui se mêle à l’âme,
Et le jour à la nuit !