Page:Verne - Premier et second carnets de poèmes, 1847.djvu/25

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N’impressionnera pas l’imprudent aux abois.
Voila donc ici-bas quels sont les pauvres hommes,
Des êtres faibles, nus ! voila ce que nous sommes !

Les deux chemins qu’il faut de choisir
Se bifurquant, s’en vont comme va le désir ;
Tous deux sont, tout d’abord, couverte de frais ombrages,
Ils respirent la paix, la fuite des orages ;
Tous deux sont enchanteurs, tous deux en descendant
Entrainent sans effort le pas trop chancelant ;
Tous deux séduisent l’âme, et leur beauté rivale,
[Sur elle] indistinctement conforme à la morale

Quoi de lus pittoresque à l’œil, à tous les sens
que ces mirecles d’or, que ces produits des temps,
Entassés en morceaux, défiant le génie
De les réunir tous dans le cours d’une vie,
Parce que le temps seul aux siècles éternels
laisse tomber d’en haut aux [infirmes] mortels.
Là tout séduit les yeux ; à l’esprit imbécille
Comme à l’esprit savant, par le peuple facile
Tout vous doit entraîner, tout accès est ouvert ;
Le gazon, pour le grand, pour le petit est vert !