Page:Verne - Premier et second carnets de poèmes, 1847.djvu/26

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Le bonheur est pour tous et peut en prendre
Ce qu’il veut ; ce bonheur c’est facile à comprendre,
ainsi ces deux chemins par de pareils rapports
invitent le pauvre homme à mesurer leur bord.

Mais si l’on va plus loin, l’une conduit à la honte
Aux richesse aussi ; la course sera prompte
Le chemin est glissant ; le pied du voyageur
Aura bientôt atôteind le champ du déshonneur.
N’allez pas croire hélas ! que la route rebute
qu’il faille à chaque instant recourir à la lutte,
qu’on doive user sa vie, et déchirer ses mains
A ramper durement aux cailloux des chemins.
Non, non ; le temps est beau ; le soleil de l’ombre
Le jour est doux au coeur ; des oasis sans ombre
viennet parfumer l’air de suaves parfums ;
Tous offrent le repos ; puis ailleurs quelques uns
Présentent de la vie et de ces douces choses
Le festin apprêté ; les lys blancs et les roses
Pinaillent le tapis, que l’habile destin
Broda de tendres fleurs d’une savante main !
Tout est riant, heureux, et tout répand sur [l’âme]
Comme un air de plaisir, comme un secret [dictame],