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Page:Verne - Premier et second carnets de poèmes, 1847.djvu/299

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LI

Quel cerveau singulier que celui d’un poëte !
On n’a pas tous les jours une pareille tête ;
Pour un phrénologiste, elle est un bon morceau :
Un poète bien cher peut vendre son cerveau.

Pour moi si l’apollon à la verte couronne,
Jamais jaune, grand dieu, verte même en automne
— Au cheval — je me trompe — à la lyre d’abord,
Que jamais accordeur ne peut mettre d’accord,
Puisqu’à l’heure qu’il est, suivant sa fantaisie
Chaque mortel peut faire, et fait la poësie !
C’est assez la dessus — au céleste cheval,
Pégase, c’est son nom, palefroy sans égal,
Qui souvent au poete, en lâchant sa ruade
L’a pourtant malgré lui mis en capilotade,
C’est assez la dessus – au char… oh ! le beau char
Char à quatre chevaux ! diable, par Escobar