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Page:Verne - Premier et second carnets de poèmes, 1847.djvu/300

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Je ne m’étonne plus, si le poete en nage
Ne le peut attraper ! Quel énorme voyage !
Quatre chevaux ! de plus quatre chevaux pur sang !
C’est assez la dessus — Tout au commencement
Je disais : si le fils de la fauve Latone
Mère si tendre, si courageuse, si bonne,
Le fils de Jupiter, le brillant Apollon,
Le blond habitant des monts Parnasse, Hélicon,
Pierius, le Pinde, et d’autres — Je commence
À voir que les beaux monts dans notre belle France,
N’étaient pas en assez grand nombre pour fournir
Aux Dieux une maison pour y vivre et mourir !
C’est assez la dessus — Le général des Muses,
L’inventeur sans brevet des aigres cornemuses
Puisque tous les bergers, poetes de ces temps
Jouaient du flageolet — Ce genre d’instruments
Enfanta j’en suis sûr, la rude cornemuse —
L’homme diminuant (la dessus on s’abuse,
On dit que ça n’est pas ; mais il est bien prouvé,
Et sûrement, ce n’est pas moi qui l’ai trouvé !
Qu’on rapetisse). Donc, son souffle par la même,
Ne pouvant plus souffler aux bergères, je t’aime,
(on le disait alors avec la pureté