Page:Verne - Premier et second carnets de poèmes, 1847.djvu/7

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III


Pour une mère, au monde est-il si triste chose
Que de perdre en naissant,
Sa fille, ange du ciel, sa fille, tendre et rose,
Joli petit enfant !

Est-il plus triste chose au monde, que la mère !
Pour son enfant souffrir,
Et le voir s’envoler malgré pleurs et prière,
Le voir naître et mourir !

Mais est-ce là mourir, car ton œil triste pleure,
Est-ce là le tombeau ?
De la vie et la mort le ciel a sonné l’heure,
La tombe est un berceau !