Page:Verne - Premier et second carnets de poèmes, 1847.djvu/8

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Le frêle papillon n'a pas touché la terre,
Mais le bonheur et Dieu !
Son aile l'a mené, diaphane et légère,
S'effacer au ciel bleu.

Il est là-haut, près Dieu, jouant avec les anges,
Les Gentils Chérubins,
Enfants aux ailes d'or, et les joyeuses phalanges
Des tendres petits Saints.

Il est là-haut, près Dieu, car du sein de sa mère,
Etre spirituel,
Dédaignant les malheurs et les maux de la terre,
Il est né pour le ciel.

Pauvre mère ! un enfant, n'est-ce pas l’obole
Pour te récompenser ?
N'as-tu pas à guetter sa première parole,
Et son col à baiser ?

A ce penser aussi, ton âme s’accoutume
De respirer un jour
Le parfum d'un enfant, fleur faite d'amertume,