Page:Verne - Premier et second carnets de poèmes, 1847.djvu/71

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Honorer, saluer chaque déguisement !

Bravo ! Vous avez vu la divine puissance
Méprisée en faveur d'un pouvoir inconnu,
Vu le premier brigand trafiquer de la France
Et la perdre ! — Voilà ce que vous avez vu !

Mais vous n'avez pas vu de prospérités ceinte
Vous semant sans grand bruit ses mystérieux effets
Et conduite par Dieu, la Liberté si sainte,
Dans sa marche prudente enfanter le progrès !

Non ! vous n'avez pas vu la paix douce et tranquille
Les lumières de tous en son sein recevoir
Et jetant d'heureux jours à son peuple docile,
Doubler votre bonheur, en doublant votre espoir !

La république n'est qu'une fille publique,
Gens d'en haut, et bien plus, à ce point sans pudeur !
Qu'elle vous raccrochait pour mener sa boutique
Et qu'elle vous payait, vous, ses entreteneurs !

Soyez gais et contents ! tressaillez dans vos âmes !