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seconde patrie.

ni l’autruche, ne manqueraient de rien. On assurerait également la nourriture des poules, oies, canards, du cormoran de Jenny, des deux chacals, du singe et des chiens. Seraient emmenés seulement Braun et Falb, car, au cours de cette excursion, il y aurait occasion de chasser, si la pinasse relâchait sur un point de la côte.

Il va de soi que ces dispositions nécessitèrent une visite aux métairies de Waldegg, de l’ermitage d’Eberfurt, de Zuckertop, de Prospect-Hill, où étaient répartis les divers animaux. On tenait à ce qu’elles fussent toujours disposées à recevoir les visiteurs pour quelques jours. Le chariot aidant, ce délai de trente-six heures, demandé par M. Zermatt, ne fut pas dépassé.

Au vrai, il n’y avait pas de temps à perdre. Les récoltes jaunissantes touchaient à leur maturité. La moisson n’aurait pu être retardée de plus d’une douzaine de jours, et nul doute que la pinasse fût de retour avant ce délai.

Enfin, dans la soirée du 14 mars, une caisse de viande conservée, un sac de farine de manioc, un baril d’hydromel, un tonnelet de vin de palme, quatre fusils, quatre pistolets, de la poudre, du plomb, des projectiles en quantité suffisante même pour les deux petites pièces de l’Élisabeth, des couvertures, du linge, des vêtements de rechange, des vareuses de toile cirée, des ustensiles de cuisine étaient mis à bord.

Tout étant prêt pour le départ, il n’y avait