sence, en cas de danger, que deviendriez-vous ?… Je ne serais pas tranquille un instant… Mais tout peut s’arranger, et puisque la rivière est navigable, pourquoi ne pas la remonter ensemble ?…
– Avec le canot ?… dit Ernest.
– Non… avec la pinasse, que je préfère, d’ailleurs, ne pas abandonner à ce mouillage.
– C’est convenu, répondit Betsie, et nous sommes prêtes à vous accompagner toutes les trois.
– L’Élisabeth pourra-t-elle refouler le courant ?… demanda M. Wolston.
– Le courant sera pour nous, répliqua M. Zermatt, si nous attendons la montée du flot. La marée va bientôt renverser, et dans six heures nous pourrons en tirer profit…
– Ne sera-t-il pas trop tard pour partir alors ?… observa Mme Wolston.
– Trop tard en effet, répondit M. Zermatt. Aussi me paraît-il plus sage de finir ici cette journée, de passer la nuit à bord, et d’appareiller demain avec le flot dès le point du jour.
– Et jusque-là ?… demanda Jack.
– Jusque-là, répondit M. Zermatt, nous aurons le temps de visiter la crique et ses environs. Cependant, comme la chaleur est excessive, je conseille à nos dames d’attendre au campement notre retour…
– Très volontiers, répondit Mme Wolston, à la condition que vous ne vous éloigniez pas…