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seconde patrie.

fort habile, M. Wolston, aidé de M. Zermatt, parfois d’Ernest, moins souvent de Jack, qui était toujours dehors à la moindre éclaircie, fabriquait nombre d’objets d’utilité courante destinés à compléter le matériel de Felsenheim.

Un projet, discuté à fond et finalement arrêté, ce fut celui qui concernait l’érection d’une chapelle. La question de l’emplacement donna lieu à quelques débats. Pour les uns, il devait être choisi face à la mer, sur une des falaises du littoral, à moitié chemin de Felsenheim et de Falkenhorst, de manière que l’on pût s’y rendre de chacune de ces habitations sans avoir une longue route à faire. Pour les autres, la chapelle eût été trop exposée, en cet endroit, aux bourrasques du large, et il semblait préférable de l’ériger près du ruisseau des Chacals, en aval de la cascade. Mais Mmes  Zermatt et Wolston trouvèrent, non sans raison, que cette place serait trop éloignée. Aussi fut-il décidé de construire la chapelle à l’extrémité du potager, sur un emplacement très abrité par la hauteur des roches.

M. Wolston émit alors l’idée d’employer des matériaux plus solides et plus durables que le bois et les bambous. Pourquoi ne pas se servir de blocs de calcaire, ou même des galets de la plage, ainsi que cela se voit dans les villages maritimes ? Quant aux coquillages, aux madrépores, très nombreux sur les grèves, après avoir été portés au rouge, afin d’en chasser l’acide