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seconde patrie.

semailles, la taille du vignoble, les soins à donner aux animaux, et on ne s’attarderait pas davantage à Waldegg, à Zuckertop et à Prospect-Hill.

« Considérons, fit observer M. Zermatt, qu’au retour de nos absents, à l’arrivée des nouveaux amis qu’ils nous amèneront, le colonel Montrose, votre fils James et sa femme, mon cher Wolston, et peut-être un certain nombre de colons, des agrandissements s’imposeront à Falkenhorst comme aux autres métairies. Or, des bras supplémentaires ne seront pas à dédaigner pour ces travaux qui ne laisseront pas d’être importants. Donc, aujourd’hui, ne nous occupons que de nos champs, de nos étables, de nos basses-cours. Nous aurons assez à faire, durant ces deux mois, en attendant la Licorne. »

Comme la présence de Mmes  Zermatt et Wolston à Felsenheim était indispensable, les deux ménagères déclarèrent qu’elles se chargeaient de tout ce qui concernait l’intérieur et l’extérieur, les bestiaux, les volatiles de la mare aux Oies, les léguées du potager. Elles permirent toutefois à Annah d’accompagner son père lors de la visite des métairies, et, si la jeune fille se montra satisfaite, Ernest ne le fut pas moins. Au surplus, ce déplacement n’entraînerait pas grande fatigue, puisque le chariot, attelé des deux buffles, et les trois ânons, serviraient au transport à travers le district de la Terre-Promise. C’est dans ce véhicule que M. Zermatt,