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seconde patrie.

sera la semaine entière… C’est bien long !… Pourtant, il y aurait gros embarras à partir tous ensemble…

– Si vous le voulez, dit M. Wolston, j’offre de rester a Felsenheim…

– Non, mon cher Wolston, vous moins qu’un autre, répondit M. Zermatt. Il est nécessaire que vous nous accompagniez à Zuckertop et à Prospect-Hill en prévision des travaux futurs… Mais si l’un de mes fils consent à demeurer près de sa mère, je n’aurai plus aucune inquiétude… Cela est arrivé plusieurs fois déjà… Jack, par exemple… »

Jack, qui ne se retenait guère de sourire, regarda Ernest en dessous.

« Comment, s’écria-t-il, c’est à moi que vous demandez de garder le logis !… C’est à un chasseur que vous voulez enlever cette occasion de chasser la grosse et la petite bête !… Si quelqu’un doit rester à Felsenheim, pourquoi moi plutôt qu’Ernest ?…

– Ernest ou Jack, c’est tout un… répliqua M. Zermatt. N’est-il pas vrai, madame Wolston ?…

– Certainement, monsieur Zermatt.

– Et, en compagnie d’Ernest, vous n’aurez pas peur, ni toi, Betsie, ni vous, ma chère Annah ?…

– Pas la moindre peur, répondit la jeune fille, dont le visage se colora légèrement.

– Parle donc, Ernest, reprit Jack. Tu ne