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seconde patrie.

leures. Mais, tu le sais, Betsie, ce projet tient au cœur de M. Wolston, et, d’autre part, Ernest désire compléter la carte de la Nouvelle-Suisse… Je pense donc qu’il convient de satisfaire leurs désirs.

– Je ne dirais pas non, mon ami, répliqua Mme Zermatt, s’il ne s’agissait encore de se séparer…

– Une absence d’une quinzaine de jours au plus!…

– À moins que Mme Wolston, Annah et moi, ne soyons du voyage…

– Ce ne serait pas prudent, ma chère femme, déclara M. Zermatt. Cette excursion peut offrir, sinon des dangers, du moins des difficultés et de grandes fatigues… Il s’agira de cheminer à travers une région aride sous un soleil brûlant… L’ascension de cette chaîne sera pénible sans doute…

– Ainsi, Mme Wolston, Annah et moi, nous devrons rester à Felsenheim ?…

– Oui, Betsie, mais je ne compte pas vous y laisser seules. Après avoir bien réfléchi, voici le parti auquel je me suis arrêté et qui recevra, je pense, l’approbation générale. C’est M. Wolston qui fera l’exploration avec nos deux fils, – Ernest chargé des relèvements, Jack qui ne consentirait jamais à sacrifier une pareille occasion d’aller à la découverte… Quant à moi, je resterai à Felsenheim… Cela te va-t-il, Betsie ?…

– Quelle question, mon ami ! répondit