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d’aller reconnaître la baie des Perles et l’importance des bancs qu’elle renfermait. Betsic con sentit, non sans quelque ennui, à rester avec François dans l’habitation de Felsenheim. Fritz, Ernest et Jack devaient, en effet, accompagne leur père.

Donc, le surlendemain 11 avril, la chaloupe quitta la petite anse du ruisseau des Chacals dont le courant l’emporta rapidement vers le nord. Plusieurs des animaux domestique étaient du voyage, le singe Knips II, le chacal de Jack, la chienne Bill, à laquelle son âge aurait dû interdire les fatigues d’une expédition de ce genre, enfin Braun et Falb, les deux chiens dans toute leur vigueur.

Fritz devançait la chaloupe dans son kaïak et, ayant contourné le cap de l’Espoir-Trompé, il prit la direction de l’ouest, au milieu de ces roches entre lesquelles abondaient les walrus et autres amphibies de ce littoral.

Ce ne furent pourtant pas ces animaux qui attirèrent plus particulièrement l’attention de M. Zermatt, mais bien ces innombrables nautiles, déjà observés par Fritz. La baie était couverte de ces gracieux céphalopodes, leur petites voiles tendues à la brise, toute une flottille de fleurs mouvantes.

Après un parcours de trois lieues environ depuis le cap de l’Espoir-Trompé, Fritz signal vers l’extrémité de la baie des Nautiles ce cap Camus qui figurait assez exactement un nez