Page:Verne - Seconde Patrie - II (1900).djvu/101

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

83
seconde patrie.

caverne où l’on pourrait transporter le matériel de la chaloupe.

En cherchant à se rapprocher le plus possible du mouillage, Fritz et ses compagnons se dirigeaient vers le contrefort de l’est. Peut-être moins infranchissable que l’autre, grâce au profil allongé de sa partie inférieure, parviendrait-on à le contourner. S’il se découpait verticalement à sa partie supérieure, il obliquait vers le milieu pour finir en pointe du côté de la mer.

L’attente ne fut pas trompée. Précisément, dans l’angle formé par ce contrefort s’ouvrait une caverne d’un accès facile. Abritée contre les vents de l’est, du nord et du sud, son orientation ne lui permettait d’être battue que par ceux de l’ouest, qui règnent moins fréquemment en ces parages.

Fritz, François, James et John Block pénétrèrent à l’intérieur de cette cavité, assez éclairée pour leur permettre de la voir tout entière. Haute de onze à douze pieds, large d’une vingtaine, profonde de cinquante à soixante, elle comprenait divers réduits inégaux qui formaient comme autant de chambres séparées autour d’une salle commune. Un sable fin, sans trace d’humidité, formait tapis. On y entrait en franchissant une ouverture qui pourrait être aisément fermée.

« Foi de bosseman, nous n’aurions pu trouver mieux !… déclara John Block.