Page:Verne - Seconde Patrie - II (1900).djvu/108

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

90
seconde patrie.

que la baie des Tortues, s’il ne présentait ni bois ni plaines, si cette terre sur laquelle les passagers du Flag avaient trouvé refuge n’était qu’un entassement de roches.

« Eh bien, Doll, et vous aussi, Jenny, demanda François, lorsqu’il fut de retour, êtes-vous satisfaites ?… La pêche a-t-elle réussi pendant notre absence ?…

– Un peu… répondit Jenny en montrant plusieurs poissons étendus sur le tillac.

– Et puis… ajouta gaîment Doll, nous avons mieux que cela à vous offrir…

– Qu’est-ce donc ?… demanda Fritz.

– Des moules qui se trouvent en abondance au pied du promontoire, répondit la fillette. Voyez celles qui cuisent déjà dans la chaudière…

– Tous nos compliments… en attendant les vôtres, Jenny… dit François, car nous ne revenons pas les mains vides, et voici quelques œufs…

– De poule ?… s’écria Bob…

– De tortue, répondit François.

– Des tortues ?… répliqua Doll. Vous avez rencontré des tortues ?…

– Toute une compagnie, ajouta le bosseman, et il y en a encore… et il y en aura assez pour le temps que nous resterons en relâche dans cette baie…

– Je pense, dit alors le capitaine Gould, qu’avant de l’abandonner, il faudra pousser une